Difficile de dissocier le monde du pari en ligne de celui des méthodes de triche conventionnelles qui vont avec. En effet, de nombreux parieurs veulent maximiser leurs chances d’obtenir de gros gains, quitte à flirter avec les limites de la légalité. Pour y parvenir, un mot revient assez souvent, en vrai, comme en ligne : les martingales.
Les mathématiques au service du « soft cheating ».
La « triche douce » est un euphémisme classique dans le monde anglophone du pari sportif. Il s’agit d’une expression qui regroupe plusieurs méthodes d’optimisation de gains qui ne sont pas tout à fait illégales, mais qui peuvent très bien le devenir dans certains contextes.
A titre d’exemple, la martingale de Hawks permet de recourir aux mathématiques pour parier en utilisant une logique structurelle. Dans ce cas, il est difficile de prouver que le parieur a triché en faisant ses paris, puisque cette méthode ne garantit pas de gagner ses paris, mais plutôt de faire en sorte d’en optimiser les gains sur le moyen et le long terme.
Penchons-nous donc sur la logique inhérente à la martingale de Hawks. Son principe de départ est simple : vous devez doubler la mise à chaque pari perdu. Vous n’en voyez pas l’intérêt ? Attendez donc de voir pourquoi :
Il vous faut impérativement parier sur un cheval ou bien une équipe ayant une cote de 2 au moins. Il y a donc deux issues possibles : vous gagnez, ou bien vous perdez. Dans le cas où vous perdriez, il vous suffira de refaire un pari similaire en doublant la mise.
L’intérêt de ce pari est que ses résultats sont équiprobables, c’est à dire : incertains, mais de façon équilibrée en faveur des deux issues possibles. Statistiquement, vous avez autant de chances de gagner que de perdre, d’où l’intérêt de doubler systématiquement la mise à chaque perte. A terme, en suivant ce schéma, il y aura un moment où vous gagnerez votre pari, en regagnant toutes vos mises précédentes, avec la possibilité de générer des bénéfices.
Le « chip dumping », le côté sombre du poker.
De plus en plus connue, cette méthode de triche est largement interdite, aussi bien en ligne qu’en vrai. Le « chip dumping » consiste à renflouer volontairement quelqu’un avec ses propres jetons en les lui donnant. Le but est de lui permettre d’aller le plus loin possible dans un tournoi ou bien une soirée de paris.
Cette méthode basée sur la collusion entre les participants permet de créer des réseaux entre différents participants pour mieux « plumer » les autres adversaires, sans que ça ne soit visible au premier coup d’œil. Cependant, bien qu’elle reste adaptable en ligne, cette méthode requiert assez de connaissances en informatique pour pouvoir s’opérer, car il faudrait au préalable pirater le compte « super-user » de l’administrateur d’un site de poker en ligne.
Vers la fin de la triche grâce à internet ?
Même si internet a poussé les tricheurs à se réadapter ou à inventer de nouvelles méthodes de triches, comme le « multi-accounting » (création de plusieurs comptes différents sur un même site de paris en ligne), les parades à ces méthodes se manifestent bien trop vite pour qu’elles soient rentables. Sans connaissances poussées en piratage informatique, le tricheur lambda n’a que très peu de chances de s’épanouir chez les bookmakers en ligne.